Dans la lumière de mes entrailles…
Partage d’une naissance extraordinaire, deux en une !

Cela fait aujourd’hui 6 ans que ma fille a atterri sur notre chère Terre Mère, et bientôt 7 qu’elle est venue s’immiscer au chaud, en moi.Depuis toujours, nous avons fêté ces deux anniversaires. Celui de la conception puis celui de la mise au monde, et entre les deux le processus de devenir, être mère, parents. Plutôt que de parler d’une naissance, je parle plus volontiers de deux naissances.
Je me souviens de ces deux naissances comme si c’était hier.


 

Deux moments initiatiques inoubliables.


Reste pour toujours ce moment au cœur des cellules de ma matrice, où j’ai senti, vu la lumière se fondre dans mon bassin en un éclair. Ton arrivée.C’était magique. Puis très vite feu d’artifice interne, où tout n’est que résonances, vibrations de l’Être en devenir. Quelle joie aussi de t’avoir sentie t’implanter quelques jours après, au cœur de mon utérus à gauche. Et de sentir tout ton développement in utero.
Cela m’a permis pour la première fois de mettre en lumière et au service mon hypersensibilité, de si près dans l’accompagnement d’un être.
Un lien, une fusion qui nous unit encore aujourd’hui, au plus profond de nos corps, nos cœurs, nos âmes, toutes les deux.

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Crédit photo Emmanuelle Fréget

Puis il y a eu ce chemin de gestation, où l’univers m’envoyait régulièrement des signes te concernant, sur le pourquoi de ta venue, ce que tu étais venue faire sur Terre.
Une lumière, un guide de l’au-delà, pour les autres, tes frères humains.
Quelle gratitude de te porter, petit être de lumière, en sentant que mon rôle de mère serait de t’accompagner et te guider sur ton chemin, au service de tous.
Ensuite il y a eu tout ce processus d’enfantement, le début d’un travail fort difficile à vivre émotionnellement, ces heures de conduite seule en camion, en ayant la poche des eaux rompue. Enfin l’arrivée chez la sage-femme, un réceptacle de paix et d’amour, parmi sa tribu d’hommes. Une pause, un repas convivial et chaleureux, puis le début du travail plus profond et intense. La chaudière qui lâche pendant la nuit. La chaleur de ma voix, qui te berce et te guide au travers de la tienne, avec les voyelles du yoga du son, rauques, animales, régulières, en même temps que je tournais debout comme une louve derviche. Un instinct qui m’emmène dans une danse d’éclosion, de qui je suis, qui tu es, qui nous sommes…

Me laisser bercer, traverser par ce qui est, oser dire OUI à tout, me laisser mourir pour renaître. Et je me souviens de ton arrivée, tes cheveux si doux à la porte du temple sacré de ma yoni, puis ton atterrissage et ton premier regard qui m’amène au fin fond de l’immensité de la Vie, avec un grand V.

Ce regard dure des heures, j’en suis toute bouleversée, de lire tant de sagesse, de comprendre l’essence de qui tu es, simplement dans ce regard.
J’y lis et comprends aussi mon rôle à jouer de mère à tes côtés.

Ce voyage initiatique a aussi été possible parce que, tout le long depuis ton arrivée en moi, je suis restée à l’écoute de ce qui était juste et bon pour moi en adéquation avec toi, tant sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel.
Pour cela j’ai participé à une retraite de 10 jours de méditation, où je ne mangeais qu’une seule fois par jour, fait une monodiète de raisin d’une semaine, une hutte de sudation…
J’ai toujours eu une conscience fine, subtile et profonde de mon corps, ma porte d’entrée favorite, et c’était une évidence pour moi de suivre ce vers quoi il m’appelait, bien plus que de faire un suivi traditionnel, et d’attendre que l’extérieur me dise ce qu’il fallait que je fasse.
Aujourd’hui je sais que c’est aussi pour cela que tu m’as choisie comme maman, aussi pour ces qualités, que tu demandes que je te transmette.

Parce qu’accueillir la vie et mettre au monde, en conscience, c’est avant tout se souvenir que la Vie œuvre à travers nous, au plus profond de qui nous sommes. Que c’est elle qui décide et sait, à chaque instant.
Être conscient de cela permet d’ouvrir son cœur à l’amour ultime du vivant, tel qu’il est et de la manière dont il se présente, même quand le chemin de l’âme est de repartir, avant même sa venue sur Terre, et que le vivant ne fait qu’un bout du voyage in utero sans connaître la lumière extérieure, pour cette fois.
Je pense à toi, mon deuxième enfant, mon fils, Amour.
À toutes les personnes que j’accompagne sur ce chemin d’être en Joie de Vivre et de faire l’expérience de l’Amour.

Voici un poème, inspiré, réalisé sur un moment présent à l’écoute de ce qui venait, alors que tu avais quelques mois.

Avec toute ma gratitude et reconnaissance envers la VIE !

Être en devenir, parent, enfant
En perpétuel mouvement, recommencement
Création du vivant
Ici et maintenant
Donnant et recevant
Tout en même temps

Dans une danse
De flux et reflux
D’un long chemin tant parcouru
Pour arriver à s’incarner
Dans ce monde suspendu

De l’Ombre
Riche de l’Infiniment petit
Vers la Lumière
Signe de Vie Ici

Deux qui font un
Deux en un
Pour trois corps accordés
Sur le rythme filant de la Vie

Sentir nos cœurs enlacés
Dans cet élan
D’un Amour Rapproché

Entre Ciel et Terre
Burkina et France
Soleil et Lune,
Feu et Eau
Il y a toi
ILOUNA

 

Claire MORINIÈRE
claire.moriniere@yahoo.fr
www.clairemoriniere.com

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